Dans le cadre de la crise sanitaire du COVID19, nos activités de terrain ont été adaptées en concertation avec les associations communautaires partenaires, tant au niveau de la production des plants en pépinière que de la plantation des arbres. Vos dons et le soutien de nos mécènes sont d’autant plus importants en ce moment pour assurer la continuité des activités et des revenus pour les communautés concernées.

Les Páramos, source de vie
Le páramo est un écosystème de haute montagne situé dans les Andes d’Amérique du Sud, entre la limite supérieure des hautes forêts andines et la limite inférieure des neiges éternelles (entre 3 000 et 4 000 mètres d’altitude).
La plupart des páramos se situent au nord de la Cordillère des Andes, depuis le Venezuela jusqu’au Pérou (entre 3,5 et 7 millions d’ha).
La Colombie possède plus de la moitié des páramos de la Planète et ces derniers représentent 2,5% de la superficie totale du pays.
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui a mené des études dans les páramos, le páramo est un écosystème, un biome, un paysage, une zone géographique, une zone de vie, un espace de production et même un état du climat. Cette définition varie selon la personne qui intervient sur le territoire. Par exemple, pour un paysan, le páramo est le territoire sur lequel il exerce toutes ses activités productives et reproductives, dont les dimensions politique, sociale, culturelle et environnementale affectent la dynamique de l’écosystème.



En Colombie, environ 60% de l’eau consommée provient des páramos. Selon le Ministère de l’Environnement colombien, le páramo est une unité écologique essentielle à la régulation des flux d’eau. En effet, il est capable de retenir de grands volumes d’eau dans leurs sols, telle une gigantesque éponge, et de contrôler leurs flux dans les bassins versants.
Au cours des dernières décennies, les páramos ont été transformés en pâturages ou en champs agricoles. En 2019, durant 2 mois, un tiers de la ville d’Ipiales a connu une coupure d’eau. Ces coupures étaient dues à de faibles précipitations dans la région mais aussi à la destruction des páramos et donc à leur capacité de stockage réduite.
Afin de contribuer à la restauration de cet écosystème et de protéger la ressource en eau, la Fondation Impulso Verde Colombia et les associations locales appartenant à la « Red de Viveros Impulso Verde » (réseau de pépinières communautaires) reforestent, à l’aide d’espèces endémiques, les bassins versants et le bord des cours d’eau du subparamo.